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Le mercredi 15 octobre, on s’est donné rendez-vous à l’UGC de Strasbourg pour une nouvelle édition du festival Bizz & Buzz 🐝

Chaque année, cet événement organisé par la CCI Alsace Eurométropole réunit les professionnels du numérique, du marketing et de la communication.

Un moment privilégié pour s’inspirer, échanger et surtout prendre le pouls des grandes tendances du digital. Et cette année, impossible d’y échapper : l’intelligence artificielle était sur toutes les lèvres !

Mais au-delà des discours sur la créativité ou la productivité, une question nous intéressait particulièrement : Quel impact concret l’IA a-t-elle sur le SEO ? Comment continuer à être visible dans un monde où les internautes ne “cherchent” plus, mais “demandent” directement à ChatGPT ?

Nous avons assisté à plusieurs conférences passionnantes, et voici ce qu’on en retient ⤵️

Faut-il tuer le SEO pour survivre à l’IA ?

Table ronde avec René Cotton – Wizishop, David Eichholtzer – Agence WAM, Christophe Picou – Veia.AI

Dès les premières minutes, un parallèle s’impose : l’arrivée de ChatGPT (et de ses successeurs) marque un tournant aussi profond que celle de Google en 1998. Un basculement complet dans notre manière de rechercher et de comprendre l’information.

L’IA n’est pas une mode. C’est un changement de paradigme. En quelques mois à peine, elle s’est glissée partout : dans nos outils, nos process, nos discussions. Elle est devenue invisible, donc incontournable.

L’internaute, lui, ne cherche plus. Il demande. Et parfois même, il invoque plus qu’il ne trouve. Une phrase a particulièrement marqué les esprits : “On ne tape plus une requête, on confie une intention.” Tout est là. Nous sommes passés d’un SEO des mots-clés à un SEO des intentions.

De la visibilité à la crédibilité

La question n’est plus seulement “comment être visible ?” Mais : “comment être jugé digne de confiance ?”

Les IA font des choix. Elle s’appuie sur les sources les plus fiables, cohérentes et crédibles. Autrement dit, pour être cité demain, il ne suffira plus d’être visible. Il faudra être crédible.

👉 De la visibilité à la sélection invisible.

👉 Du volume à la clarté.

Le SEO n’est plus une affaire de densité de mots-clés, mais de qualité du signal. On ne “bourrine” plus des pages de contenu : on construit un territoire d’autorité. Le temps du “plus on publie, mieux c’est” est révolu. Aujourd’hui, mieux vaut publier moins, mais mieux. Être la source que l’IA cite, plutôt que celle qu’elle oublie.

Cela change tout : les relations presse, la réputation en ligne, la cohérence de marque deviennent désormais des piliers SEO à part entière.

Google (et les IA) ne se contentent plus d’analyser votre site : ils scrutent ce que les autres disent de vous. Mentions médias, backlinks, signaux externes… tout compte.

Garder la main sur ses données

Autre point fort du débat : la responsabilité numérique. “Il faut garder et contrôler ce qu’on veut donner à l’IA.” Cette phrase devrait être affichée dans toutes les directions marketing.

Vos contenus, vos bases de données, vos valeurs : tout ce qui fait votre singularité doit rester sous votre controle. Ne donnez pas tout, n’importe comment, aux outils d’IA.

C’est un enjeu majeur de gouvernance digitale : savoir quoi partager, à qui, et dans quel but.

L’IA n’est pas une menace. Mais elle exige de la lucidité, de la stratégie et une vraie maturité digitale.

Et demain, quelle place pour Google ?

C’était la question qui animait la salle : si les utilisateurs s’habituent à déléguer leurs recherches à des assistants IA, quelle sera la place de Google demain ? Les experts sont unanimes : Google va forcément évoluer, mais les sites web resteront essentiels.

Les agents IA ont besoin de sources fiables et vérifiables pour nourrir leurs réponses. Et ces sources, ce sont vos sites, vos blogs, vos études, vos contenus.

Alors non, le site web n’est pas mort. Il reste le socle de toute autorité numérique.

À retenir :

→ Le SEO n’est pas mort, il se transforme : de la visibilité à la crédibilité.

→ Les sites restent indispensables pour nourrir les IA et asseoir l’autorité d’une marque.

→ La réputation (RP, mentions externes, cohérence de marque) devient un pilier SEO.

→ L’IA n’est jamais le problème, c’est le manque d’éducation digitale qui peut le devenir.

Le Personal Branding au service du SEO

Conférence de Laura Slendzak – consultante SEO & accessibilité numérique.

S’il y a bien une conférence qui nous a marquées, c’est celle de Laura Slendzak. Parce qu’elle a parlé de ce qu’on oublie trop souvent dans le digital : les gens.

 

Et plus précisément, la parole des dirigeants et des collaborateurs, ce fameux personal branding qui est devenu un levier stratégique du SEO et de la confiance.

Et les chiffres qu’elle a partagé sont sans appel :

71 % des consommateurs font moins confiance aux entreprises qu’il y a un an.

81 % affirment pourtant avoir besoin de faire confiance pour acheter (Edelman Trust Barometer).

82 % disent accorder plus de crédibilité à une marque lorsque son dirigeant s’exprime sur les réseaux sociaux.

Autrement dit : la marque ne suffit plus. Dans nos feeds saturés de messages formatés et de contenus générés par IA, la parole incarnée redonne de la complicité et de la proximité, et donc de la crédibilité.

“Les gens n’achètent pas une entreprise, ils achètent la vision de ceux qui la portent.” Et c’est exactement ça, la force du Personal Branding.

Quand l’humain boost la visibilité

On le sait, l’humain attire. Mais là encore, Laura l’a démontré avec des chiffres qui font réfléchir :

→ Un post publié sur un profil personnel génère 3x plus d’impressions et 5x plus d’engagements qu’un post sur une page entreprise.

→ Une page web avec un visage humain convertit 38 % mieux.

→ Quand un collaborateur partage un article de blog, sa portée peut être multipliée par 7.

C’est presque mathématique : plus il y a de visages, de récits, de convictions, plus les gens s’y connectent. Et c’est un message qu’on répète souvent à nos clients : “Montrez les gens derrière la marque.” Pas pour “faire du contenu”, mais pour incarner ce que vous défendez.

Le personal branding n’est pas du narcissique

C’est une stratégie de confiance.

C’est montrer que derrière vos produits, vos services ou votre site, il y a des humains, des choix et des histoires.

Et c’est cette humanité assumée qui, à long terme, renforce votre crédibilité et votre référencement.

Construire sa marque personnelle : les bonnes questions à se poser

Prendre la parole en son nom propre n’a rien d’évident. S’exposer demande du courage et une vraie clarté sur ce qu’on veut dire et pourquoi. Laura a partagé une grille de réflexion aussi simple que puissante :

  • Quelle vision du monde je défends à travers mon métier ?
  • Quelle image je veux renvoyer ?
  • De quoi mes clients idéaux ont-ils besoin d’entendre parler ?
  • Qu’est-ce que je suis prêt à partager (ou pas) de mon parcours ?

Ces questions sont les fondations d’une communication sincère et durable. Elles permettent d’attirer non pas “plus de clients”, mais les bons clients, et parfois même les bons collaborateurs.

Le personal branding n’est pas un supplément d’âme.

C’est un actif stratégique.

Un signal fort envoyé à la fois aux humains et aux algorithmes.

À retenir :

→ Le personal branding renforce la confiance, et donc la crédibilité SEO.

→ L’humain est aujourd’hui le meilleur levier algorithmique.

→ En 2026, investir dans la communication personnelle des dirigeants et des équipes sera aussi stratégique que le référencement technique.

Comment apparaître dans ChatGPT et les agents IA ?

Conférence de Luca Fancello – Qwairy

On entre ici dans le cœur du sujet : comment rester visible lorsque les recherches ne passent plus forcément par Google, mais par ChatGPT, Perplexity ou Gemini ?

C’est le pari ambitieux (et passionnant) que s’est lancé Luca Fancello, en analysant plus de 32 000 requêtes pour comprendre comment les intelligences artificielles citent ou recommandent des marques dans leurs réponses.

Et le résultat est sans appel : le SEO entre dans une nouvelle ère, celle de la recherche ultra-longue traîne.

Des requêtes à 40 mots, l’ère de la conversation

Le temps des mots-clés simplistes “boulangerie Strasbourg”, “agence web Alsace” est derrière nous. Les requêtes de demain ressemblent à des questions humaines, formulées comme dans une discussion :

“Quelle est la meilleure baguette de pain à Strasbourg en 2025 ?” “Quelle agence digitale locale peut m’aider à développer ma visibilité avec l’IA ?”

C’est ça, la recherche ultra-longue traîne : des requêtes riches, nuancées, d’environ 40 mots qui traduisent une intention précise et un besoin contextualisé.

Et c’est là que tout change. Pour être visible demain, il ne suffira plus d’optimiser une page pour un mot-clé. Il faudra répondre à une intention réelle. Nous passons d’un SEO de mot-clés à un SEO de conversation et de pertinence contextuelle.

Deux façons d’être cité par une IA

Luca distingue deux grandes manières d’exister dans les réponses générées par les IA :

  1. Comme marque → votre nom est cité directement (ex. : “Wizishop est une alternative à Shopify”).
  2. Comme source → votre contenu est utilisé pour appuyer ou justifier la réponse donnée.

Autrement dit, soyez la référence ou la ressource.

Les formats à privilégier

Pour ça, certains types de contenus deviennent incontournables :

  • Les comparatifs (“Meilleur X pour Y”),
  • Les pages d’alternatives,
  • Les guides pratiques et FAQ structurées,
  • Les contenus actualisés et contextualisés.

Pensez vos pages web non plus comme des vitrines mais comme des réponses.

La méthode SAFE

Pour structurer une stratégie de contenu efficace à l’ère des IA, Luca partage une méthode simple et redoutablement claire :

  • S – Specific → apportez des réponses précises à des questions précises.
  • A – Authority → appuyez-vous sur des sources fiables et expertes.
  • F – Fast → structurez vos textes pour une lecture rapide (tableaux, listes, encadrés).
  • E – Easy to read → écrivez clair, fluide digeste, avec une vrai logique de lecture.

Et demain ?

Le contenu ultra-niche, contextualisé et humainement pertinent sera la clé du SEO en 2026. Et c’est une excellente nouvelle, car c’est aussi celui qui construit la confiance et l’autorité à long terme.

À retenir :

→ En 2026, la recherche ultra-longue traîne devient le nouveau terrain de jeu du SEO

→ Il faut créer pour les personas, pas seulement pour les algorithmes.

→ Structurez vos contenus pour être lisibles par les humains comme par les IA.

→ Soyez soit la marque citée, soit la source d’autorité.

→ Et surtout : pensez conversation avant positionnement.

Produire du contenu de qualité avec l’IA

Conférence de Cécile Prunier – rédactrice & content manager

Saviez-vous que 87 % des entreprises utilisent déjà l’intelligence artificielle pour créer du contenu, et que 74 % des nouvelles pages web contiennent une part de texte généré par IA ? Ces chiffres donnent un peu le vertige.

Mais ce qu’on retient surtout de la conférence de Cécile Prunier, c’est ce message limpide : “L’IA n’est pas un rédacteur. C’est un assistant.” Et un bon assistant ne vaut que par les consignes qu’on lui donne.

L’IA n’écrit pas à votre place, elle écrit avec vous

Cécile l’a rappellé avec justesse : il ne s’agit pas de s’opposer à la technologie, mais de l’apprivoiser intelligemment. Les rédacteurs, les communicants, les dirigeants : tout le monde doit apprendre à travailler avec l’IA, sans lui abandonner la réflexion.

L’IA doit être un levier d’efficacité, pas un substitut à la créativité. Un copilote, pas un pilote automatique. Chez Digital Artness, on partage pleinement cette vision : nous utilisons l’IA pour accélérer la production, jamais pour remplacer la pensée humaine.

Les 3 piliers d’un contenu IA de qualité

Cécile a résumé sa méthode autour de trois piliers simples, mais essentiels :

  1. Une base de données solide et structurée L’IA ne crée rien à partir de rien. Tout ce que vous lui donnez, vos valeurs, offres, personas, ton, chiffres, style, conditionne directement la qualité du résultat. Un contenu bien “nourri”, c’est un contenu plus juste.
  2. Un prompt clair et complet Rôle, tâche, format, étapes, critères, ton, objectifs… Plus vos consignes sont précises, plus l’IA devient pertinente. Rédiger un bon prompt, c’est comme écrire une recette détaillée : sans méthode, le plat est fade.
  3. Un retour humain systématique L’IA ne ressent rien. Elle ne comprend ni le sous-texte, ni l’intention, ni l’émotion. C’est l’humain qui remet du sens, du ton, du relief. Sans relecture, un texte “sonne juste” mais ne résonne pas. Et Cécile le dit parfaitement : “L’IA ne sera que l’assistant que vous lui permettez d’être.”

Ce qu’on confie (ou pas) à l’IA

Même avec une bonne méthode, tout ne doit pas passer par la machine. L’IA peut être une aide précieuse, à condition de lui confier les bons types de contenus.

✅ À confier à l’IA : les fiches produits, FAQ et glossaires, articles comparatifs ou guides pratiques

❌ À garder humain : les pages À propos, les cas clients, les newsletters, les landing pages et contenus à forte charge émotionnelle.

On utilise l’IA pour la structure, et on garde l’humain pour les émotions et le sens.

À retenir :

→ L’IA accélère la productivité, mais ne remplace pas la créativité.

→ Le contrôle humain reste le garant de la qualité et de la crédibilité.

→ En 2026, le duo gagnant sera : IA pour la structure, humain pour le sens.

L’avenir du contenu ne sera ni 100 % humain, ni 100 % robot.

Il sera hybride, intelligent, et profondément humain dans son intention.

Checklist – Préparer votre SEO pour 2026

Checklist de conseils pour préparer son SEO pour 2026

Conclusion – L’IA ne tue pas le SEO, elle le rend plus humain

2026 ne sera pas l’année de la disparition du SEO. Ce sera l’année de sa métamorphose. Les moteurs de recherche ne se contenteront plus d’analyser des mots-clés : ils apprendront à comprendre les intentions, les émotions et la cohérence des contenus.

Et c’est une excellente nouvelle. Car cela nous oblige à créer un SEO plus utile, plus clair et plus sincère, qui parle autant aux humains qu’aux machines. Tant qu’il y aura des décisions à prendre, il y aura des recherches. Et tant qu’il y aura des recherches, il y aura du SEO.

Mais le SEO de demain ne sera pas celui des robots. Ce sera celui des voix crédibles, des contenus incarnés, et des marques qui osent raconter ce qu’elles ont vraiment à dire.

Digital Artness accompagne les entreprises qui veulent évoluer dans ce sens : celles qui préfèrent bâtir une autorité sincère plutôt que suivre les modes.

Parce qu’à l’ère de l’intelligence artificielle, la vraie différence ne se joue plus dans les algorithmes mais dans la valeur humaine qu’on choisit d’y mettre.